Contexte du sujet :Après avoir rencontré le Voleur d'Ombre Rumple est de retour dans son chateau. Ellaria sait qu'elle doit le rencontrer, se présenter, apprendre à le connaitre. Ses sens de Tourterelle le lui ont dit. Mais elle a entendu bien des mythes au sujet du Ténébreux précédent et ignore à quoi s'attendre avec Rumple.
Période de la journée : vers midi Météo : Le soleil, éclatant, est à son zénith. " Rencontre avec le Ténébreux"
l était temps. Je le sentais. Je le sentais dans l'air qui m'environnait, dans chacun de mes os, dans chacune de mes plumes. Je le savais au plus profond de moi et pourtant je craignais cette rencontre. Je ne souhaitais pas le rencontrer, je ne souhaitais pas découvrir le mal incarné dont parlaient les légendes. J'ai été lâche sans doute en repoussant l'échéance que je savais arrivée.
Je l'avais observé, de loin, durant la bataille contre le Troll, il n'avait pas semblé être ce monstre sanguinaire que l'on m'avait dépeint, mais quelque chose en lui déséquilibrait l'univers. Il est le Ténébreux, je suis la Tourterelle, l'un sans l'autre ne saurait exister sans mener le monde à sa perte, ainsi le veut l'équilibre. Face au mal doit se dresser le bien. Dans la nuit sombre doit exister la lumière. Au coeur de l'abysse doit se trouver l'espoir.
J'ai repoussé cette rencontre aussi longtemps que j'ai pu, mais il est temps désormais, je ne peux plus reculer, il me faut aller le voir, le rencontrer, sait-il qui je suis ? Sait-il seulement que j'existe ? Je sais si peu de lui quant à moi.
Je m'avance sur le chemin sous ma forme humaine, le visage caché par ma capuche, mon sabre à la main, par précaution. Je ne saurais le tuer, pas sans devoir mourir moi-même. Encore qu'on le dit immortel. On en dit autant de moi mais je n'ai jamais pris la peine de vérifier.
J'avance lentement, à pas comptés, sans tenter de me dissimuler, il doit savoir que je suis là, et si j'ai le sabre sorti mon attitude n'est pas celle de quelqu'un qui viendrait le tuer, je suis sur la défensive, voilà tout.
J'avance lentement, prêtant l'oreille à chaque son de la forêt. J'entends le bruissement du vent dans les feuilles. J'entends le grondement plus profond, plus lointain, d'une cascade. J'entends le pépiement des oiseaux qui m'informe que je ne risque rien, si un agresseur venait à les surprendre on ne les entendrait plus durant quelques temps. En pleine nature rien n'est plus effrayant que le silence.
J'avance lentement, regardant devant moi. Je vois chaque caillou de cette petite route prévue pour des chevaux et non des carosses. Je vois chaque aspérité du terrain qui se révélera un danger en cas d'attaque, un danger ou un atout, selon ce que j'en fais. Je vois les arbres longeant la route, nombreux, denses déjà, ils feront une cachette salutaire si nécessaire. Je vois se rapprocher la silhouette élancée du chateau du Ténébreux.
J'ai avancé lentement mais me voilà devant la porte et gardant mon sabre au clair je toque avant de reculer de quelques pas pour ne pas être gênée dans mes mouvements par le montant imposant de l'entrée. J'ai gardé une posture plus défensive qu'agressive, si les légendes disent vrai la magie du Ténébreux ne peut me toucher, ni moi ni mon sabre. Si les légendes disent vrai ma magie, et mon sabre, ne peuvent le blesser. Mais les légendes ne disent pas toutes vrai.
Je me tiens donc debout, vêtue d'une tenue d'homme, plus pratique pour combattre que ces longues jupes dans lesquelles on s'empêtre. La tenue est sombre, presque noire, se mariant au teint de ma peau, elle est seyante sans perturber mes mouvements et complêtée par une cape d'un vert foncé mordoré qui me permet de me fondre dans les arbres, imitant à la perfection la couleur des frondaisons sous le soleil d'été. La capuche, relevée, ombre mon visage, seuls mes yeux ressortent, si blanc que l'on pourrait, de nuit, me prendre pour un démon, mais le soleil étant à son zénith cette erreur est peu probable.
code by Mandy
Re: Rencontre avec le Ténébreux Mar 22 Juil - 23:48
Pepsy
∂6 Conte : Aucun Rubis : 55
Toi que je découvre et connais à la foi...
Ellaria ~ Rumpel
L e bruit de ses pas vient signaler à son visiteur qu'il se trouvait sur le perron. Sous la masse d'herbes sauvages qui le recouvrait on arrivait à peine à le distingué. Et dire qu'autrefois toute verdure était ici prohibée ! L'intimidante façade sur trois étages de sa demeure semblait aujourd'hui minimisée. Bouffé par la nature qui reprenait ses droits. Un petit oiseaux chantait sa parade matinale et à cet instant un autre que lui se serait même prix à fredonner avec lui. Quel étrange manie là, n'est-ce pas ? Beaucoup dans ce royaume avait cette innocence un peu niaise de vouloir toujours raconter ce que l'on a fait ou pense à nos amis à quatre pattes. (ou 2 .. façon de parler hein) Idiot n'est-ce pas ? Comme s'ils pouvaient leur répondre ... En maintes occasions qu'il lui ai étés donnés, jamais une fois un écureuil n'avait pris la parole devant lui, et il n'avait encore moins vu deux hirondelles lui apporter sa baguette magique. À moins que cela soit le problème justement ? Peut être avaient-ils peur de lui ? Fort bien puisqu'en réalité la seule relation que pouvait entretenir cet homme avec l'espèce animale était lorsqu'il transformait ses ennemis en bestiole en tout genres... Pas étonnant qu'ils le fuient à des lieux à la ronde. En tout cas, s'il y a une chose que ces petites manies arrangeait, c'est son business. Il n'était pas rare que se croyant seule, ses victimes délivrent leurs petits secrets à la forêt, sans se douter que cacher derrière un arbre, le Ténébreux les écoutait. Ah, vous le pensiez devin. Ba voyons ! Malin oui !
Mais alors qu'il s'approchait de la porte, il explosa son agacement envers le colibri qui se trouvait à côté.
Tais toi ! Tu chantes si fort que j'en ai la migraine !
Oui depuis toutes ses années sa battisse avait bien changée. La vie semblait envahir chaque recoins, renversant les tables et les vitrines par endroits, déchirants les rideaux par d'autres, laissant la lumière entrée et le vent aussi car visiblement quelques carreaux avaient été brisés. Deux trois brindilles et feuillages en témoignaient si bien qu'au-dessous de tout ce bardas, Rumpel s'attendait presque à voir sortir l'une de ses vermines. Il détestait les rongeurs. Le pire ennemis d'un antiquaire comme lui. Bon sang que Storybrooke avait du bons, débarrassé de tous ces chants et de papillonnages...
Après cette fâcheuse constatation que des intrus pouvaient avoir pénétré dans son intimité, le magicien s'attela à vérifier que des objets plus noirs encore n'avaient pas disparu en cour de route. C'est ainsi que passa la plupart de la matinée, entre souvenir plus ou moins cuisants au hasard des pièces où il se trouvait.
Là il revoyait Belle suspendue à une échelle entrain de laver les carreaux, ici c'était au contraire, ses prisonniers comme Robin. Les cris de douleurs du voleur semblaient encore raisonner en l'air tant ils demeuraient frais en sa mémoire. Et dire qu'il en avait ri de tout ça. Bae avait raison, c'était devenu un monstre. Qu'allait-il devenir maintenant ? Redeviendrait-il sans le savoir celui qu'il avait été ?
Quelque-part en lui il savait que le ténébreux n'était jamais très loin, il le sentait à sa manière agacée d'observer tout ce qui l'entoure. À ce sentiment d'être toujours une victime et de devoir clamer justice. Mais jamais il ne s'était senti mal de ce qu'il avait fait. Mis à part une fois, à son fils. Cependant revenir en ces lieux le perturbais aujourd'hui. Comme s'il réalisait un peu ce qu'il était devenu sans le savoir...
Depuis les derniers jours, et son lot de chamboulements* Rumpelstiltskin se sentait torturé. En son coeur il voyait tous ses efforts pour retrouver une famille et des gens qui l'aiment, mais en même temps son esprit ne lâchait que des horreurs. De ceux qu'il espérait tant de soutiens, il n'avait que de reproches, et sa colère avait grandit. Comme jamais. Non plutôt comme à chaque fois justement. Mais jamais au risque de tout perdre. Hélas, chacun de ses gestes, de ses mots n'avait été que pour lui. Se protéger, se venger, grandir... Il devait être seul, pour se retrouver, comprendre ce qu'il devait faire. Il le sentait. Il devait rentrer chez lui.
L a confrontation se préparait justement, les menant l'un à l'autre sans qu'ils ne comprennent pourquoi. Le ténébreux ne connaissait pas même son existence, alors comment aurait-il pu s'y préparer ? Lui que la magie avait fait si fort, n'était à présent qu'une pale imitation de lui même. Son coeur était à l'agonie, une douleur qui l'avait brisé peut à peut était sur le point de le détruire. Il ne savait pas, mais d'une certaine façon il avait besoin de la voir.
Plus elle approchait et plus il se sentait mal. Il se rappela ce qu'il l'avait perturbé des jours plutôt lorsqu'il était dans la forêt face à ce troll. Cette même sensation oppressante, qui l'empêchait de réfléchir et de voir ce qui se passait autour de lui le poussait plus que d'habitude à se recentrer sur .. il ne parvenait pas à dire quoi.
Sa tête lui faisait de plus en plus mal lorsque, il sentit qu'il devait aller à la porte. Ses douleurs étaient telles qu'il n'avait pas pu l'entendre frapper, mais il percevait qu'il devait s'y rendre, un instinct comme ça, inexplicable. Lorsqu'il ouvrit la porte, il ne fut pas surpris de la voir bien que ce fut la première fois. Il se tenait alors le front avec la main gauche, et releva péniblement la tête jusqu'à croiser le regard de cette femme. Alors captivé par sa magie, il sentit immédiatement sa douleur s'éteindre, et son esprit se libérer. Il distinguait aux travers de ses prunelles un véritable pouvoir et il la regarda ainsi un certain moment. Comme s'il parviendrait à lire en elle. Bien que ses investigations soient vaines... Après quoi, il remarqua le sabre qu'elle tenait en mains.
Je doute que cela soit nécessaire.
Il parvient à lui sourire timidement. Il n'avait aucune idée de qui elle était mais il la savais importante. Ne sachant pas si sa magie était dangereuse, notre ami jugea qu'il devrait rester prudent.
Je ne crois pas me tromper en vous demandant si vous étiez avec nous dans cette forêt n'est-ce pas ? Je vous ai senti il me semble.
Conservant ce même sourire timide, il s'effaça dans la pièce afin de l'inviter à rentrer à l'intérieur.
Mais pourquoi ne pas être intervenue ?
*/ Il évoque les intrigues du trolls et le voleur d'ombre.
Re: Rencontre avec le Ténébreux Mer 23 Juil - 10:26
Ellaria
∂6 Conte : Légendes Affricaines Rubis : 155
Au cœur des ténèbres
I
l ouvre la porte, se tenant la tête comme pris de migraine, courbé par la douleur. Mais en me voyant il se redresse, prend le temps de m'observer, sans agressivité, sans aménité. Il observe assez longtemps avant de désigner mon sabre du regard, le jugeant inutile. Il a sans doute raison et je le range lentement, appréciant le bruit léger qu'il émet en glissant dans son fourreau.
Il ne m'a pas invitée à entrer mais il semble curieux car il m'interroge. Ainsi donc il sent ma présence ? Voilà qui est étrange, je n'ai pas ce pouvoir de mon coté. Mais peut être est-ce parce que jusqu'ici je savais qu'il était là, peut être que s'il s'approchait sans que je le sache je sentirais sa présence moi aussi. Je l'observe plus en détail, il semble âgé...Enfin non...L'homme en lui-même ne semble pas si vieux, on lui donnerait une quarantaine d'années, mais il semble....quel est le bon mot...Usé. Comme un tapis sans être vieux peut être usé s'il a vu passer trop de gens. Est-ce la magie qui l'a usé ou la vie ? Les deux sans doute.
Les rumeurs à son sujet sont légion, je n'ai pas encore pu trier le vrai du faux dans ce que j'ai entendu. Sa femme l'aurait quitté, ou bien il l'aurait tuée, on murmure parfois qu'il l'a changée en scarabée et d'aucuns vont jusqu'à prétendre qu'il l'a dévorée vivante après s'être changé en dragon. Les rumeurs s'accordent sur son caractère sanguinaire et pourtant l'homme que j'ai devant moi semble....Normal, poli, bien éduqué même. Non que je doute du danger qu'il peut représenter, je sens le pouvoir dans la lueur pétillante de ses prunelles brunes, je sens l'assurance dans chacun de ses mouvements, de cette assurance que seule le pouvoir permet d'afficher. Simplement les rumeurs détaillaient un monstre verdâtre à la colère légendaire et l'homme que j'ai face à moi ne semble n'être pas la bonne personne.
Le seul point sur lequel les rumeurs s’accordent toutes c'est qu'il avait un fils, autrefois, et qu'il a disparu. Le pourquoi de son départ n'est pas clair mais aucun n'ose murmurer qu'il lui aurait fait du mal. Personne pour dire qu'il l'a découpé, mangé, tué ou que sais-je encore, quand les imaginations débordent au sujet de sa femme. Le contraste est étonnant, assez pour m'intriguer et m’interpeler. De ce que j'ai entendu il aimait son fils, trop pour que quiconque ose prendre le risque d'être surpris à sous-entendre qu'il aurait pu le blesser. Car un autre point sur lequel toutes les rumeurs s'accordent c'est qu'il est dangereux d'énerver le Ténébreux.
Finalement je me décide à lui répondre, j'ôte mon capuchon afin qu'il puisse me voir et d'une voix posée je réponds à ses questions :
"Mon intervention n'était pas nécessaire."
J'admets implicitement avoir été là. Je suis consciente de la dureté de mes paroles, j'aurais pu éviter des blessures si j'étais intervenue, mais il est des blessures qui doivent arriver, des expériences qui doivent être vécues et il ne m'appartient pas de protéger les gens des épreuves qu'ils doivent endurer. L'équilibre doit être préservé et il domine toute notion de bien personnel. Il est atrocement cynique de songer au bien du plus grand nombre avant le bien de l'individu, atrocement cynique de laisser quelqu'un mourir parce que cela sauvera d'autres vies, en plus grand nombre. Mais tel est le fardeau de la tourterelle, un fardeau bien lourd.
Il s'efface et m'invite à entrer, ce que je fais d'un pas souple, pénétrant dans les ténèbres du hall puis avançant vers une salle à manger délabrée et lumineuse. L'endroit n'a pas été habité depuis longtemps et a manifestement servi de refuge à diverses personnes peu respectueuses et, probablement, à de nombreux animaux. J'esquisse un geste pour tout remettre en ordre mais me ravise, ce ne serait pas des plus polis, et sans doute en a-t-il lui-même le pouvoir. A moins que son pouvoir ne soit limité à la destruction, mais j'en doute car je peux créer et détruire indistinctement et je suis son reflet dans le miroir de l'équilibre.
Finalement j'opte pour une solution moins agressive, et surtout moins magique. Retirant ma cape je la suspends à une patère et m'avance vers le centre de la pièce, relevant une petite étagère en passant. L'endroit a du être magnifique, et le sera à nouveau. La lumière -et le vent mais c'est un détail- pénètre à flots à travers les rideaux épais que les éléments ont usé jusqu'à la trame, les fenêtres immenses sont placées assez haut pour laisser le ciel envahir la pièce sans que la forêt ne s'invite également. De nombreux meubles étaient sans doute emplis d'objets divers mais les feuilles et déjections de rats ont envahi les lieux. Il n'y a aucun dégâts qu'un coup de balai et un peu de magie ne puisse réparer, sauf peut être les objets manquants. En effet si nous pouvons créer de toute pièce un objet normal il nous est impossible de créer un objet magique, de plus l'objet que nous créons peut bien avoir l'aspect d'une antiquité, il n'en est pas moins neuf, de ce fait sa valeur sentimentale à nos yeux est nulle.
code by Mandy
Re: Rencontre avec le Ténébreux Lun 6 Avr - 20:30
Pepsy
∂6 Conte : Aucun Rubis : 55
Toi que je découvre et connais à la foi...
Ellaria ~ Rumpel
Bien que l'homme soit un féru de connaissances et bouillonne en lui de tant d'interrogations, il su comme à l'accoutumée garder un silence respectueux. Il faut dire qu'il avait le tact pour s'adapter à son interlocuteur, il savait garder patience et bien étudier la situation avant d'agir. Ainsi il laissa la jeune personne s'installée à son bon plaisir au coeur de sa demeure. À présent qu'elle avait retirée sa cape, il put distinguer plus en détail son interlocutrice. Alors que sa première apparition lui avait paru presque "animale", et lui rappelait d'une certaine façon la manière dont il aimait apparaître auprès de ses victimes, ses traits lui paraissaient a présent plus humains. À la regarder ainsi préoccupée par le ménage, elle semblait presque inoffensive. Presque car il devina à son regard brillant l'appel de la magie. Elle possédait en elle bien plus de force qu'elle ne le laissait croire, et s'efforçait de garder tout cela pour elle du mieux possible.
D'un sourire amusé, notre hôte s'avança vers le centre du salon, il ne savait pas vraiment la raison de sa présence mais songeait qu'elle était importante. Si l'invitée n'avait pas souhaitée les aider auparavant c'est qu'elle avait ses raisons. Que pouvait-elle bien cacher au juste ? Il brulait de le savoir. Mais trop fiers pour jouer le rôle du naïf, il attendit patiemment qu'elle le lui explique d'elle -même. Après tout si elle était venue c'était bien pour le voir...